Le temps passe vite, mais l'actualité sociale et politique semble aller plus vite encore. Je me relis — ici et ailleurs — et je constate que l'air du temps a drastiquement changé au cours de la dernière année, et encore plus depuis les dernières années. Collectivement, il me semble que nous sommes passés d'une espèce d'indifférence, à un demi-sommeil, et finalement à un réveil, quoique toujours un peu assommés. Assez drastique quand même.
Le danger, c'est la dérive des langages. Les mots crus qui laisseront des blessures. On l'a vu ailleurs. Sarajevo est devenu un champ de bataille pratiquement du jours au lendemain. On y est passé du bon voisinage à une haine violente, tirant sur des voisins, et leurs enfants. Bon, Sarajevo est un exemple un peu extrême, vu l'histoire et la latence des conflits ancestraux. Mais est-ce vraiment si éloigné? Plusieurs commentateurs et politiciens répètent que la société québécoise est paisible et que les gens "n'aiment pas la chicane". Vraiment? Octobre 70. Les luttes syndicales des années 50 et 60, et même avant. Les patriotes en 1837-1838. Je me pose des questions. Vais relire un peu mon histoire parce qu'on cherche à m'endormir.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire